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Le blog de Cédric Maisse

Points 39, 40 et 41, du conseil d'Amiens Métropole du 1° octobre 2009

7 Octobre 2009 , Rédigé par Cédric Maisse

Cédric Maisse
Je voudrais intervenir sur le sujet général des aides aux entreprises, donc sur les points 39, 40 et 41. J'ai essayé en commission de lancer un débat sur la question essentielle des aides aux entreprises. Je rappelle, pour mémoire, que j'étais intervenu sur une subvention que l'on avait donnée à Procter & Gamble qui était de 275 000 € quand même et je me posais jusqu'à quel point on peut donner aux entreprises pour créer des emplois.

Alors, si je prends l'exemple de Norami technologie qui a dû faire monter les enchères entre le site de Montdidier et celui d'Amiens et l'on avait dit dans notre programme que l'on ne devait pas céder à la concurrence entre les territoires. Et puis il s'agit de sortir d'un certain conformisme et de ne pas toujours sacrifier au libéralisme parce que sinon on est toujours dans les valeurs dominantes, c'est-à-dire la compétition, la concurrence et je rappelle, au passage, que des entreprises paient des salariés pour tirer le maximum de subventions aux collectivités territoriales. Il faut faire attention à tout cela.

Par exemple si on compare Montdidier et Amiens, il y a un avantage comparatif important à venir s'installer à Amiens et non à Montdidier, vu qu'Amiens est une capitale régionale et qu'une entreprise peut profiter de ce site de façon intéressante.

Ensuite, il y a une autre question, plus large, qui a été posée par un économiste, qui s'appelle Pierre Ivora, et il pose clairement la question des subventions publiques aux entreprises privées, c'est le rapport entre le capital et le travail. Parce que les subventions publiques contribuent à amoindrir le coût du travail. Donc il faut faire attention à toutes ces questions. Puisque nous sommes dans une société capitaliste, normalement c'est la loi du marché qui décide. Finalement il n'est pas très naturel que l'on donne des subventions publiques au privé. C'est toujours les collectivités territoriales ou l'État qui vont réparer les déséquilibres qui viennent de la société à tel point que l'Union européenne s'intéresse à toutes ces questions puisqu'elle se pose la question de la libre concurrence. Est-ce que là, on ne fausse pas la concurrence en donnant de l'argent public aux entreprises ?

 Ensuite j'avais soulevé une autre question lors de la commission, c'est que le conseil général a baissé à différentes reprises, ses subventions à 3 000 € par emploi alors que, nous, on continue à financer à 4 000 € par emploi, notamment pour la société de Francq. On pourrait éventuellement baisser cette subvention comme le Conseil général le fait. Il le fait au motif que ses finances sont serrées et, tout à l'heure, monsieur le Président, nous a dit que nos finances sont mises à mal. Donc, ici, est-ce que l'on pourrait envisager de faire des économies sur ce poste des aides aux entreprises pour éventuellement les mettre ailleurs.

En même temps je pèse le pour et le contre évidemment. On voit quand même qu'il y a des création d'emplois. Donc on votera ces subventions en espérant qu'un jour s'ouvrira un débat sur ces aides aux entreprises.

Gilles Demailly
Merci, je vous remercie de ne pas avoir été trop long. Je propose qu'on passe au vote...

On peut voir que Gilles Demailly n'a aucunement écouté ma proposition de débat. Il ne se sent pas du tout concerné. C'est dommage. Le marché, pour lui, est un horizon indépassable. Tout ce qui l'iontéresse c'est que je sois le plus bref possible...

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