Le maire nous interdit d'accéder à notre local à la demande du président du groupe communistes et citoyens. Et vive la démocratie locale !
Amiens, le 18 avril 2011
Monsieur le Président du Groupe « Communistes et Citoyens »,
Ce lundi 18 avril 2011, nous avons tenté d’accéder au local municipal de notre groupe politique, sans succès. Nos cartes ont été désactivées.
En tant qu’Elus municipaux, nous avons droit à un lieu de travail pour pouvoir remplir correctement notre mandat. C’est un devoir que nous avons envers les citoyens.
Nous demandons instamment à ce que l’on puisse à nouveau accéder au local et à tous les équipements municipaux qui s’y trouvent. Ces équipements ont été financés sur le budget du groupe, ce budget est calculé en fonction du nombre d’élus qui en fait partie. Par notre présence, nous avons contribué à l’achat de tous ces équipements, il n’est donc pas juste que nous ne puissions plus y accéder.
Officiellement et politiquement, nous appartenons encore et toujours au groupe « Communistes et Citoyens ». Nous ne comprenons pas le retrait de nos noms à la porte de ce local et l’interdiction qui nous est faite d’y entrer. Au nom de quoi cette décision a-t-elle été prise ? Qui a été consulté ? Les membres du groupe ? le Parti Communiste ? le Maire ? les Elus de la Majorité ?
Salutations Communistes.
Cédric MAISSE Fabienne DEBEAUVAIS Maria-Helena LOEW
Copie : Monsieur Gilles DEMAILLY
Copie : Présidents de Groupes
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Amiens, le 19 avril 2011
Monsieur le Maire,
Le 18 avril courant, j’ai reçu la réponse du Président du Groupe « Communistes et Citoyens ». Peu importe les arguments annoncés pour nous interdire l’accès au local de notre groupe, c’est bien vous qui êtes responsable du bon fonctionnement de la démocratie interne à la mairie. Vous avez le devoir de garantir à chacun des élus l’exercice plein et entier de leur mandat. Nous devons donc F. Debeauvais, M-H Loew et moi-même, pouvoir avoir accès à un local et au matériel indispensable pour notre travail. De plus, nous avons besoin d’un local pour assurer nos permanences.
Si nous n’avons pas de réponse de votre part, nous envisagerons une action politique symbolique pour avertir les amiénois de la situation dans laquelle nous sommes du fait du Président du groupe « Communistes et Citoyens » mais aussi de votre fait à vous Monsieur le Maire.
Je vous prie, Monsieur le Maire, d’agréer mes respectueuses salutations.
Cédric MAISSE
Membre du Groupe « Communistes et Citoyens »
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Message téléphonique de Xavier Riffaudeau, directeur de Cabinet du maire,
le 22 avril 2011 à 9 H 09
Bonjour Cédric, c'est Xavier à l'appareil, je fais suite à ton interpellation du maire, le 19 avril dernier sur le thème de l'accès au local du groupe communistes et citoyens donc le maire ne peut que répéter ce qu'il t'a déjà dit, je pense, par ma voix mais peut-être aussi en direct que les difficultés que tu rencontres avec le groupe communistes et citoyens et le président de ce groupe ne regardent toi-même, Maria-Helena et Fabienne et le groupe et le président de groupe et le maire n'a pas à s'immiscer dans la vie et le fonctionnement du groupe donc il le dit et le répète.
Par contre il est tout à fait d'accord avec toi pour dire qu'il doit garantir les moyens d'exercice plein et entier du mandat de ses conseillers municipaux, c'est pourquoi il ne voit aucun inconvénient à mettre à votre disposition des locaux et des moyens que vous souhaiteriez si tant est que vous formiez un groupe.
Voilà maintenant tu pourras mener ton action symbolique. Enfin le maire te répond, il est prêt à le faire par écrit si l'exigence était faite. Il souhaite d'ailleurs que vous puissiez vous exprimer comme tout à chacun et que pour ce faire vous en ayez les moyens. J'espère t'avoir répondu. Salut.
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COMMENTAIRE DE C. MAISSE
Il y a là une contradiction fondamentale. Le maire prétend ne pas se mêler des affaires du groupe communistes et citoyens mais, dans le même temps, il pousse à ce qu'il y ait une scission.
D'abord en acceptant la demande du président du groupe communistes et citoyens de nous interdire l'accès au local de NOTRE groupe, ensuite en nous promettant des moyens pour un groupe que nous ne voulons pas former ! De quoi se mêle-t-il. Jamais il n'aurait dû donner d'instructions aux services pour nous interdire l'entrée dans NOTRE LOCAL. C'est contraire à toute pratique démocratique. Il n'aurait pu le faire que si le président de NOTRE groupe avait signé la lettre qui doit nous en exclure. Or, dans l'organigramme de la mairie, nous appartenons toujours au groupe communistes et citoyens.