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Le blog de Cédric Maisse

Amiens a la gauche la plus nulle du monde !

29 Mars 2016 , Rédigé par Cédric Maisse

L'entame de l'article du Courrier Picard du 29 mars 2016 donne le ton avec l'expert amiénois de la résignation, le dénommé Jacques Lessard, qui affirme sentencieusement à propos de la droite: « on compte plus de renoncements que de résultats tangibles ». En réalité il parle de lui et de son bilan d'adjoint entre 2008 et 2014. On pourrait l'affubler du surnom de Jacques le fataliste mais ce serait faire insulte au personnage très imaginatif de Diderot. Ce serait plutôt Jacques le sinistre bureaucrate, champion du monde des agélastes.

Pour ne pas être en reste, Didier Cardon, jaloux, en rajoute : « La clarté n’est pas leur qualité première et la gestion de certains dossiers comme celui du réseau de chaleur sud est idéologique » C'est sûr que, dans son cas, il a été entièrement clair pendant son mandat : il a dormi pendant tous les conseils municipaux afin de se reposer de ses siestes à la Région. L'idéologie, selon la définition du Larousse, est un système d'idées générales constituant un corps de doctrine philosophique et politique à la base d'un comportement individuel ou collectif.La gestion d'une collectivité se fait évidemment en fonction d'un ensemble d'idées sinon il ne se passera rien. Didier Cardon nous a livré l'explication la plus claire du mandat de Gilles Demailly dont il a toujours été solidaire : il ne se passait rien parce qu'il n'avait aucune idée. Corrigeons tout de suite, ils en avaient des idées, mais c'étaient des idées reçues du genre l'austérité, c'est la seule gestion possible, tous ceux qui disent le contraire sont des fous irresponsables. Quant à la clarté, les sieurs Lessard et Cosserat n'ont jamais bien su nous expliquer leur réseau de chaleur, ils ne faisaient qu'empiler les dossiers pour tenter de nous impressionner avec leur surenchère bureaucratique. Brigitte Fouré et Alain Gest ne font que mettre les pas dans les empreintes laissées par leurs prédécesseurs et ces derniers se réveillent tout d'un coup et lancent des critiques qu'à ce qui n'est que leur reflet. Ils cauchemardent, modérément (attention ce sont de dignes représentants du conformisme petit-bourgeois) devant leur miroir de droite.

La journaliste, devant tant de léthargie, a bien raison de souligner que cette « gauche » se veut vigilante. Elle ne fait que vouloir et on sait bien que l'enfer électoral est pavé de bonnes intentions.

Et là, coup de théâtre, Didier Cardon dégaine son mot d'auteur. Il met sa casquette à l'envers et sort sa punchline de rappeur en pré-campagne électorale : « Parce qu’après tout, 2020 n’est que dans quatre ans ! ». Et, content de lui, il sourit. Voilà où en est la social-démocratie ! Elle considère les élections comme une course d'obstacles où les échéances se suivent sans qu'elle ait la moindre considération pour la vie sociale : le chômage, les migrants, les guerres... Tout cela c'est une toile de fond juste bonne à plus ou moins mettre en valeur de très médiocres acteurs.

Jaques Lessard est toujours bloqué sur son tramway. Il n'a toujours pas compris que les Amiénois lui ont dit non. Il se tape la tête contre les murs en hurlant : « Mon tramway, ah, douleur suprême, ils n'ont pas voulu de ce jouet. Coûteux, même pas financé, je l'aurais quand même fait ! ». Son projet de tramway n'était pas raisonnable, il a déconsidéré ainsi pour longtemps ce moyen de transports aux yeux des Amiénois et il se permet d'affirmer que le bus à haut niveau de service est un « bus amélioré ». Jacques Lessard était bien à la manœuvre quand les bus amiénois ont été confiés à la calamiteuse gestion de la CFT ce qui occasionné de longues grèves et des gâchis d'argent public sur lesquels il a refusé de donner des éclaircissements...

Quant à la quatrième piscine, il n'a jamais voulu la financer, ce triste histrion. Quand on lui demandait de prendre en compte l'état catastrophique de Vallerey, il balayait cela d'un revers de veston rond-de-cuiresque. Il ose même posé la question de l'augmentation des tarifs lui qui en a planifiée la hausse sur des années que ce soit pour les piscines, la patinoire, les bus, etc. Il n'a aucune pudeur, encore moins de honte. C'est sidérant, cet aplomb de cuistre ! Il ajoute à cela la mauvaise foi : l'Etat, dirigé par le PS (mais le sait-il?) ne finance pas le réseau de chaleur sud. Ignore-t-il que François hollande a coupé depuis longtemps les dotations aux collectivités territoriales ?

La réforme des rythmes scolaires est une décision du PS et il la reproche à la droite ! Et il ne disait rien à l'époque alors qu'il aurait été élu, il aurait fait la même chose que la droite aujourd'hui.

Quant à son pacte pour l'emploi, ce n'était que ces contrats emploi avenir que la CGT dénonçait en son temps pour être un dispositif destiné à réduire encore le nombre des emplois stables et pérennes.

Cette gauche amiénoise s'est donc choisie pour tête pensante un comptable qui ne voit le monde qu'à travers des lunettes de commis de bureau qui, lors des débats d'orientation budgétaire, anônnait un discours auquel il ne comprenait rien. Il s'offusque que la droite lui reproche de poser des questions alors que lui ne prenait même pas la peine de répondre.

Pour finir, car nous avons passé trop de temps sur cette gauche lamentable, on peut s'étonner du moment choisi pour communiquer par voie de presse. La loi travail provoque une colère immense chez les Français contre le PS et sa politique antisociale, une grève et des manifestations massives s'annoncent pour jeudi 31 mars. Que fait Jacques Lessard, le vrai chef du PCF amiénois ? Il s'associe au PS pour ressasser ses frustrations d'ancien adjoint de Gilles Demailly ! Décidément il est persuadé que ses mesquines préoccupations de notable sont les seules dignes d'intérêt. Il voudrait faire sérieusement ce que Bertolt Brecht conseillait en 1953 au gouvernement de RDA face à la révolte des ouvriers : « Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple »

 

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