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Le blog de Cédric Maisse

Quand on n'a pas d'idées et qu'on veut des postes, on fait l'union à gauche...

12 Mars 2021 , Rédigé par Cédric Maisse

Voici revenu le spectre toujours plus navrant de l' « union de la gauche ». Il fallait voir, il n'y a pas si longtemps encore les Mélenchon et Ruffin ne pas ménager leurs critiques à l'égard d'un PS en pleine déconfiture. Ils se faisaient les porte-parole d'une opposition populaire à une gauche factice qui défendait la « loi travail », qui faisait des cadeaux mirifiques au patronat au travers du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), qui pratiquait partout où elle dirigeait des collectivités territoriales une politique d'austérité. Le PS de Valls, c'était déjà les éborgnements à coups de LBD ! Le PS du duo Hollande-Valls, c'était la suppression d'heures d'enseignement en collège et le mépris des enseignants. Un PS si impopulaire que son président sortant n'a pas osé se présenter pour défendre son bilan calamiteux. Un PS si impopulaire qu'il était facile de critiquer pour que cela rapporte électoralement.

Mélenchon doit son bon score en 2017 au fait qu'il avait choisi de rompre avec cette stratégie d'union qui bloquait politiquement toutes les énergies contestataires. On oublie que Macron est une créature issue des entrailles du PS qui ne fait que prolonger plus violemment la politique de ce parti.

Cette stratégie d' « union de la gauche » a déjà prouvé qu'elle était incapable de susciter l'adhésion du peuple. Ce fut, pour ne pas remonter trop loin dans le temps, le désastre électoral de la gauche plurielle en 2002. Plus récemment, dans la Somme, les listes d'union de la « gauche » aux élections municipales n'ont pas rencontré de grands succès. On pourrait appeler cela le fétichisme de l'union, un mot magique censé garantir la défaite de la droite et de l'extrême-droite. Jamais il n'est précisé dans quel but est forgée cette union sinon pour gagner et avoir des élus. C'est sûr, cela fait rêver !

Depuis les élections législatives de juin 2017, nous savons que l'accumulation de sigles au bas des tracts n'assure pas automatiquement un succès. Au contraire, c'est l'expression d'une « tambouille » (selon l'expression de Mélenchon) électorale.

Nous sommes persuadés que la France insoumise aurait dû persévérer dans la voie de l'autonomie du mouvement populaire. Elle a préféré, dès les élections municipales dans la Somme, s'allier au PS sans même qu'il y ait un débat interne tranché par un vote. Elle a préféré nous exclure en tentant même de faire invalider par un procès notre liste à Amiens.

On se rappelle que le but de la FI était de convaincre les électeurs, écœurés par la politique antisociale du PS et de ses alliés, de revenir vers les urnes en les faisant participer à un programme alternatif vraiment de gauche. Cette ambition a disparu.

Quant au PCF, un certain Fabien Roussel affirmait en mars 2015 lors des dernières élections départementales :« les alliances de façade pour sauver des postes et oublier ensuite les engagements pris devant les électeurs, très peu pour nous. »

Avec l'Aube nouvelle, modeste journal communiste amiénois fondé en 2009, nous défendons toujours l'idée qu'il ne peut y avoir un véritable changement politique qu'en rompant durablement avec cette gauche opportuniste, gravitant autour du PS, qui se veut progressiste dans l'opposition et qui se révèle antisociale quand elle est au pouvoir. La France insoumise trahit les espoirs qu'elle a suscités, ce ne sera pas notre cas. Nous proposerons, sans compromission, une vraie politique de gauche aux électrices et aux électeurs à Amiens comme nous l'avons fait aux élections municipales de 2014 et 2020 et aux départementales de 2015.

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